PREMIÈRE MARCHE

Nous avons signé une convention avec Convergence France pour notre premier ACI (Atelier et Chantier d'Insertion), que nous avons rebaptisé « Première Marche », centré sur le bâtiment et les espaces verts, à destination d’un public jeune très éloigné de l’emploi, cumulant de nombreux freins lourds.


« Première Marche » est notre premier ACI ''historique'', utilisé à l’origine par nos équipes de Prévention Spécialisée, qui accompagnaient les jeunes majeurs cumulant de nombreuses difficultés, vers l’insertion socio-professionnelle. Il est maintenant utilisé par bien d’autres prescripteurs, sans que le jeune soit nécessairement accompagné par ceux-ci.
Le contrat est de 6 mois pour une durée de travail de 26 heures par semaine, comprenant des temps d’initiation en box et de formation, ainsi qu’une mise en situation professionnelle dès que cela est possible. Les secteurs d’activité sont la polyvalence en bâtiment, la restauration de bâtiments du patrimoine, les espaces verts, etc.


Nos partenaires réguliers sont :
-la MEL : le Musée de Plein Air, Mosaïc et les Prés du Hem où nos équipes ont participé à la construction et rénovation de différents ouvrages (bâtiments, chemins, espaces verts…)
-les bailleurs sociaux pour lesquels nous réalisons des travaux de réhabilitation et de sécurisation d’immeubles ;
-diverses associations et communes ayant des besoins correspondant à nos capacités.

Le parcours d’Ibrahima sur
« Première Marche »

Ibrahima est un jeune de 19 ans orienté sur Première Marche par la Mission Locale fin 2020. C’est un jeune Guinéen arrivé seul en France à l’âge de 15 ans et pris en charge par l’ASE jusqu’à ses 18 ans.

A son entrée sur le chantier, il était SDF, hébergé par un ami à Armentières et n’avait pas de titre de séjour. Il avait passé un CAP de soudeur, mais sans l’obtenir, et avait comme projet professionnel de devenir soudeur ou plaquiste. Pour subvenir à ses besoins, il avait travaillé un peu dans la restauration jusqu’à la crise sanitaire qui avait interrompu son contrat. Il rêvait de passer son permis mais n’avait pas les moyens financiers nécessaires.

Pendant son passage sur « Première Marche », il apprend les codes du monde du travail, expérimente divers corps de métiers du bâtiment avec les différents encadrants techniques et valide son projet en placo et peinture grâce à un chantier de rénovation pour le bailleur social Vilogia.

Il fait avec l’aide de la CISP (Conseillère en Insertion Professionnelle) et de la Mission Locale des recherches de formation dans ce domaine qui lui permettent de mieux cerner ses souhaits et besoins, à savoir intégrer une entreprise où il pourrait continuer son apprentissage.

Parallèlement, il fait les démarches nécessaires pour obtenir son titre de séjour.

Avec ses premiers salaires et un soutien financier de la Mission Locale, il passe son permis et l’obtient en avril 2021.

Pendant son parcours, nous mobilisons également le service logement du FCP qui l’accompagnera dans le démarchage des FJT et dans sa demande de logement social. Les FJT étant tous complets, il intègre deux mois après sa demande un des appartements d’insertion du FCP et finira par obtenir un logement autonome pendant l’été 2021, après sa sortie de « Première Marche ».

Un travail d’élaboration de son CV ainsi qu’une préparation aux entretiens de recrutement avec la CISP lui donnent la confiance nécessaire pour se présenter aux entretiens du GEIQ et d’une agence d’intérim d’insertion, entretiens qu’il passe avec succès.

Pendant son dernier mois de son contrat, l’ETTI rencontrée lui propose quelques missions en tant qu’aide plaquiste, qu’il réalise de manière satisfaisante. Il démarche également une agence d’intérim classique qui lui proposera d’autres missions à la fin de son contrat au vu de sa motivation, de son expérience et son permis.
L’accompagnement par cette « première Marche » au FCP aura permis à Ibrahima d’améliorer les conditions de son insertion socio-professionnelle (titre de séjour, permis, expérience professionnelle, logement). Il a non seulement renforcé sa confiance en lui, mais est sorti de son isolement et a trouvé les soutiens nécessaires pour réduire les incertitudes de son avenir.
A la fin 2021, l’entreprise l’ayant embauché en intérim lui a proposé un CDI.

Retour au
chantier permanent